Le harcèlement à l’école : Comment aider son enfant ?

La rentrée est là et avec elle tout son lot de « petits bobos » pour les enfants. Chamailleries entre camarades de classe, difficultés pour les tout petits de quitter leurs parents et de « devenir » grand, trousses qui se vident en moins de quelques semaines car l’enfant donne tout ce qu’il a dès qu’on le lui demande….. Aller à l’école est pour un enfant très souvent un grand plaisir mais malheureusement pour beaucoup d’entre eux, cela peut devenir cauchemardesque dès lors qu’il est face au harcèlement.

On estime à 1,2 million le nombre d’élèves, en primaire ou au collège, concernés par le harcèlement scolaire. Insultes, brimades, coups…le harcèlement n’étant pas toujours repéré par le corps enseignant, les enfants peuvent vivre durant des années des souffrances psychologiques ou physiques pouvant être destructrices.

Quand peut-on commencer à parler de  harcèlement ?

Sur le site mis en place par le ministère de l’éducation nationale, nous pouvons trouver la définition suivante :

Le harcèlement en milieu scolaire se définit comme une violence répétée qui peut être verbale, physique ou psychologique. Le harcèlement se fonde sur le rejet de la différence et la stigmatisation de certaines caractéristiques. Il revêt des aspects divers en fonction de l’âge et du sexe. Les risques de harcèlement sont plus grands à la fin de l’école primaire et au collège.

On peut considérer qu’il y a harcèlement lorsque :

Les agressions sont répétées et s’inscrivent dans la durée.

La relation entre l’agresseur ou les agresseurs et la victime est asymétrique. Le harcèlement est inséparable de la mise en place d’une situation de domination.

Souvent à plusieurs, les harceleurs vont prendre à parti un enfant qui n’a pas vraiment la force ni le courage de se défendre. Ils vont aller vers une « proie » facile et en faire un souffre douleur. Des mots, des coups, des menaces, du racket….. Le harcèlement est puni par la loi et malgré toute la vigilance des parents et des professeurs, certains enfants le vivent sans jamais en faire part à personne.

Le harcèlement scolaire peut être de plusieurs types : physique ou psychologique. Ni l’un ni l’autre ne doivent être pris à la légère. Les dégâts sur un enfant en pleine construction peuvent laisser à jamais des marques indélébiles.

Attention également au cyber harcèlement. Un enfant ne doit jamais être seul sur le net. L’ordinateur qu’il utilise doit être dans un endroit central de la maison où les parents peuvent être proche de lui et surveiller ce qu’il y fait. Mettre un ordinateur dans la chambre de son enfant sans aucune surveillance, c’est le mettre en danger !

Le harcèlement scolaire peut devenir tellement important que certains enfants attentent à leurs vies et malheureusement parfois y mette fin.

Comment repérer les signes ?

Les signes sont parfois difficilement détectables surtout lors de l’adolescence. Parfois les parents peuvent prendre les réactions de leurs enfants pour des caprices lorsqu’ils sont petits ou pour une crise d’adolescence qu’ils pensent passagère lorsque l’enfant est plus grand.

En tant que parents, il est également de notre rôle d’être très à l’écoute de nos enfants quand bien même, ils ne veulent ou ne peuvent pas nous parler. Leurs corps peuvent dire parfois leur mal être et leur tristesse. A nous donc d’ouvrir les yeux.

Voici quelques signes qui peuvent nous alerter :

  • Troubles du sommeil
  • Irritabilité
  • Agitation
  • Susceptibilité
  • Repli sur soi
  • Troubles liés à l’anxiété et/ou au stress (maux de ventre, eczéma…)

Si les parents doivent être attentifs à leurs enfants en leur présence. Le corps enseignant doit aussi s’interroger, voir même s’inquiéter et alerter les parents si un enfant présente les signes suivants :

  • Une baisse des performances scolaires
  • Une multiplication des absences
  • Des troubles du comportement (crises de colère)
  • Une attitude provocante.

Créer avec ses enfants un espace d’échange

Il est important, voire même parfois dans des situations très graves, de créer un espace d’échanges et de discussions avec ses enfants. Cela doit être une habitude dans nos foyers dès le plus jeune âge de l’enfant. Durant ces moments de discussions, nous pouvons faire de la prévention auprès de nos enfants en les informant des dangers qui les entoure. Leur expliquer entre autre ce qu’est le harcèlement scolaire et leur faire comprendre qu’ils doivent nous en parler très tôt si cela leur arrive.

Parfois certains enfants se taisent durant des années car leurs camarades les menacent de représailles s’ils venaient à en parler aux adultes. Ils peuvent même, dans les cas les plus graves, menacer de mort l’enfant ou même le menacer de faire du mal à sa famille.

Un enfant ne parle pas parce qu’il a peur et il est de notre devoir de parents de donner tous les outils à notre enfant afin qu’il ait confiance en lui et en nous. Il doit savoir que les menaces ne doivent pas l’empêcher de nous parler ainsi qu’aux enseignants.

Parfois aussi l’enfant n’osera pas parler simplement parce qu’il a déjà tenté d’exprimer ses émotions ou ses sentiments à la maison mais que les parents lui ont demandé gentiment de se taire ou de «  souffrir » en silence. Aussi invraisemblable que cela puisse paraître, c’est pourtant une réalité !

Un enfant qui pleure ou qui se plaint et à qui l’on demande de se taire reçoit l’information qu’il n’a pas le droit de s’exprimer, qu’il n’a pas le droit de ressentir des émotions et au lieu d’être dans « la parole », il finit par être dans « le silence ». Un silence parfois qui peut être meurtrier !

Que faire si mon enfant est victime d’harcèlement ?

Sur le site mis en place par le ministère de l’éducation nationale, nous pouvons lire les conseils suivant :

  • Il faut en parler pour trouver de l’aide et des solutions !
  • Prenez rendez-vous avec la direction de l’école, du collège ou du lycée. Exposez en détail ce que subit votre enfant. Demandez quelles sont les actions menées, les mesures prises pour protéger votre enfant et les réponses proposées pour prendre en charge le problème.
  • Si la situation est avérée, l’établissement scolaire mettra en œuvre, avec vous, les solutions adaptées pour que votre enfant ne subisse plus cette violence. Informez-vous régulièrement sur le suivi de la situation de votre enfant ainsi que sur les actions menées au sein de l’établissement pour lutter contre le harcèlement.
  • Contactez un délégué de parents d’élèves pour réfléchir au partenariat possible entre les parents d’élèves et l’établissement pour prévenir le harcèlement et améliorer les relations entre élèves.
  • Si vous hésitez à joindre l’établissement ou que la résolution du problème vous semble lente, vous pouvez contacter le référent harcèlement académique en utilisant le numéro vert 3020.
  • Votre enfant peut craindre de parler : rassurez-le, demandez-lui ce qu’il souhaite, expliquez-lui que les adultes sont là pour l’aider et faire cesser la violence qu’il subit.

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