Le bienfait de la vie

« Qui ne reconnaît pas l’importance des bienfaits au moment où il en jouit la comprendra lorsqu’il en sera privé »

Ibn Ata’illah me fait prendre conscience du rapport aux bienfaits. Cette sagesse sonne comme une évidence pour de nombreux bienfaits, elle sonne comme une vérité perçante pour le bienfait de la vie.

La vie est à l’image de cette eau qui descend  du ciel pour tomber sur le sol et le régénérer, lui donner vie. « N’as-tu pas vu que Dieu a fait descendre du ciel [nuage] une eau puis l’a conduite vers des sources dans la terre. Puis Il en fait sortir une culture aux couleurs diverses, laquelle se fane ensuite de sorte que tu la vois jaunie. Ensuite Il la réduit en miettes. Il y a certainement là un rappel pour ceux qui sont doués d’intelligence »(1).

La vie est cette eau qui rend les choses possibles.  Les possibilités laissées par la vie sont autant de bienfaits : respirer, marcher, réfléchir, sourire, se nourrir, faire et…être.

Puis ces bienfaits se tarissent quand la source qui est la vie s’éteint.

La vie est un cadeau venu du Très-Haut, un miracle, un choix d’Al Qadir. Et ce cadeau est composé de 3 forces.

1 . Le bienfait en lui-même. La vie est une force, la vie physique, intellectuelle et spirituelle.

2 . La reconnaissance de ce bienfait.  Car reconnaître, c’est prendre conscience, prendre conscience, c’est redonner de la force à cette vie ;

3 . Enfin, c’est rendre grâce pour ce bienfait de la vie à Celui qui te l’a offert. C’est se relier à la source de la vie, Al Hay.

L’aveugle est celui qui ne voit pas le bienfait.

Et concernant le bienfait de la vie, la cécité peut me toucher régulièrement, car tellement proche et paradoxalement éloigné de ma conscience.  Le Prophète (Paix et bénédiction sur lui) nous invitait à nous rappeler de la mort pour mieux prendre conscience de la vie et de son sens, pour être clairvoyant.

Qui ne comprend pas l’importance du bienfait (de la vie) au moment où il en jouit, la comprendra lorsqu’il en sera privé, disait Ibn ‘Ata Illah.  Au moment où j’écris ces lignes, nous apprenons la mort du jeune Ali Banat. Il avait reçu le « don » d’un cancer, comme il le dit  lui-même. Un don qui a ouvert en lui la vue de la vie et de ses bienfaits. Diagnostiqué d’un cancer en phase terminale, il a employé sa vie, son énergie, son temps, son argent, ses invocations pour Dieu… en servant les autres.

Au moment d’avoir cette clairvoyance, il est aux portes de l’autre monde.

Je me pose la question : Ne suis-je pas tout comme tout être vivant à la porte de l’autre monde ? Suis-je pour autant clairvoyant, reconnaissant, conscient des bienfaits de la vie ?

Je finirai par son dernier message, il le transmet dans une vidéo qui fait écho à la sagesse de Ibn’ Ata illah : « Louange à Dieu, je suis mort. Je souhaiterais transmettre quelques conseils. Beaucoup de personnes m’ont envoyé des messages me disant : mon frère, tu as tellement fait de choses pour la communauté !

Mais gloire à Dieu, tout ceci ne vaut pas même un des simples bienfaits que Dieu Exalté et glorifié soit-Il, nous a donnés…comme se réveiller le matin et être capable d’aller tout seul jusqu’à la salle de bain. Ces choses m’ont été enlevées petit à petit.

Certains d’entre nous n’ont pas cette chance venant de Dieu, de savoir quand est-ce qu’ils vont mourir, certains meurent soudainement.

Donc pendant votre vie, essayez d’avoir un objectif, un plan, un projet vers lequel vous travaillez, car par Dieu, vous en aurez besoin le Jour du jugement. »

Que Dieu nous fasse miséricorde dans cette vie et dans la vie dernière.

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(1)   Coran 39/21

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