La Foi en Dieu

L’origine de la vie, de l’Univers selon la raison scientifique

La raison investigatrice, équipée de ses instruments, de ses théories, de ses postulats et de ses laboratoires, affirme que cette vie humaine est le résultat d’une évolution qui a débuté avec l’atome puis la cellule vivante, puis des entités de plus en plus complexes, jusqu’à ce que le hasard, les facteurs environnementaux et les nécessités de la lutte contre la nature pour s’alimenter et de la lutte entre les espèces pour la survie se combinent et que de ces entités naissent d’abord les poissons, qui seraient sortis de l’eau et se seraient mis à ramper ; puis certains reptiles se seraient mis à voler, d’autres à marcher ; ceux-là enfin auraient évolué en mammifères, donnant ensuite le singe, qui lui-même aurait donné l’être humain.

L’origine de toute cette évolution, selon la raison scientifique, serait la pure coïncidence qui aurait formé la vie après que l’univers aurait surgi du néant par lui-même.

Il nous faut indiquer ici que l’euphorie scientiste qui a grisé la raison investigatrice tout au long du 19ème siècle a commencé à se dissiper depuis le milieu du vingtième siècle sous la pression de doutes croissants. La raison arrogante et inventive a commencé à percer les frontières de l’infiniment grand et de l’infiniment petit et à prendre conscience de sa propre insignifiance. Les imitateurs éblouis, à la traîne dans tous les domaines, ont continué quant à eux à adorer la raison toute-puissante. La raison arrogante s’imaginait autrefois être elle-même l’auteur de ce qu’elle découvrait. Comme si c’était elle qui avait constitué l’atome, son noyau, ses protons et ses neutrons ; comme si elle avait présidé à l’agencement des astres et composé leur système, ainsi qu’à l’agencement du corps de l’être humain et de tous les êtres qu’elle avait façonnés. Aujourd’hui, cette raison-Pharaon commence à revenir sur sa position et à douter de sa toute-puissance face aux signes de la grandeur divine que Dieu lui a fait découvrir dans les Univers. Pendant ce temps, les esclaves imitateurs et arriérés continuent à être grisés par l’euphorie qui s’était emparée de l’Occident au 19ème siècle et qui est en train de le quitter.

Après le télescope optique, l’être humain a inventé le télescope électronique. L’astronomie a fait des progrès immenses depuis Kepler et Galilée, ou encore depuis le grand savant musulman Ibn al-Haytham. Aujourd’hui, l’être humain peut mesurer mathématiquement et physiquement l’étendue de l’univers découvert par ses instruments à vingt milliards d’années-lumière. C’est-à-dire la distance parcourue par la lumière en vingt milliards d’année à une vitesse de trois cent mille kilomètres par seconde. En une minute, la lumière parcourt une distance de trois cent mille kilomètres multipliés par soixante. Cela fait dix-huit millions de kilomètres. Calcule, ma sœur dans la foi, la distance parcourue par la lumière en une heure, en un jour, en mois, en un an, en cent ans, en mille ans, en un million d’années, en un milliard d’années.

Le big bang, ou le mythe magnifié par la raison humaine

Depuis les années 1920, la raison investigatrice armée de ses sciences et de ses instruments se nourrit de la théorie de l’explosion primordiale, le « big bang ». Selon cette théorie surprenante, cet univers incommensurable, que l’esprit humain n’arrive même pas à concevoir, aurait commencé quasiment du néant. Cette théorie est acceptée par la raison scientifique qui revient peu à peu de son arrogance. Elle est acceptée par ses calculs et sert de base à ses travaux.

La théorie du « big bang » a été formulée en 1922 par le Russe Alexandre Friedmann puis confirmée par l’Américain Edwin Hubble qui en a développé les calculs.

La substance de cette théorie est que ce vaste univers est en expansion rapide : les étoiles et leurs satellites s’éloignent les uns des autres comme les éclats d’une bombe qui aurait explosé. Toute cette étendue provient d’une entité des millions de fois plus petite que le noyau d’un atome, des millions de fois plus chaude que le centre du soleil, et plus lourde que tout ce que l’on pourrait imaginer. En un seul instant, cette entité a explosé. Elle a explosé en une fraction de milliardième de seconde, de la première seconde de l’existence de notre univers. À l’instant 10-35 seconde, c’est-à-dire un précédé de trente-cinq zéros.

Selon cette théorie, le volume du noyau qui a explosé a atteint celui d’un grain de haricot au bout du premier centième de seconde. Une seconde après le début de l’explosion, il avait atteint le volume du soleil. C’est alors que les particules connues aujourd’hui se sont constituées, comme les photons, les électrons, les positrons, les neutrons et ainsi de suite. L’atome s’est constitué trois cent mille ans plus tard, et avec lui la force gravitationnelle qui assemble les éléments de l’univers tandis que la force explosive les éloigne les uns des autres.

Cette stupéfiante hypothèse est complétée par l’estimation qu’après cette expansion continuelle, l’univers finira un jour par se contracter à nouveau pour revenir à son point de départ, une entité plus petite que le noyau d’un atome…

Voilà donc la raison humaine, instruite des lois de l’univers, qui imagine, qui calcule, qui mesure le néant universel de l’origine à la fin. Mais elle ne le dénomme pas néant car elle ne veut pas croire à l’existence d’un créateur autre que la matière qui se constitue toute seule, qui explose, s’étend et se contracte. Quoique la raison investigatrice ait perdu une partie de son arrogance, elle se fonde encore sur le postulat bestial de l’incroyance. Dieu a scellé les cœurs, Il a rendu les oreilles sourdes à la vérité émanant de la révélation et les yeux aveugles aux indications de la présence du Créateur dans la création.

A l’origine de la vie, le hasard ?

Dieu, exalté soit Son Nom, a accordé un délai à la raison impie : ses équations mathématiques et physiques sont restées en arrêt pendant un certain temps, sous l’effet de la stupeur suscitée par la vision effroyable que les instruments et le calcul présentaient au regard humain troublé. Puis en 1989 les Américains ont lancé le satellite COBE dont le gigantesque équipement a pu sonder le rayonnement issu de l’explosion primordiale qui selon la théorie s’est produite il y a quinze milliards d’années. Les résultats ont été annoncés le 23 avril 1992 et la stupéfiante théorie a connu une nouvelle vie soixante-dix ans après sa naissance.

Ce gigantesque équipement spatial a pu ensuite photographier le rayonnement fossile de l’explosion primordiale aux confins de l’espace. Les esprits gigantesques conscients de leur petitesse, admettant leur perplexité, se sont penchés sur l’étude de ce qu’ils appellent le fond diffus cosmologique.

Dans d’autres domaines, la raison investigatrice se penche sur la vie, sa matière et son origine. Elle doute de ses connaissances mais a besoin d’une hypothèse et d’une théorie. Elle dissimule donc la honte du doute et de l’ignorance quant à la réalité de l’objet de ses recherches, sous le couvert de calculs de probabilités.

La raison ingénieuse, mais dépourvue de vision profonde, suppose que les acides aminés dont la matière constitue les corps vivants se sont constitués par hasard dans les fonds marins et sur les côtes. Les protéines primaires se sont assemblées par hasard pour constituer ensuite, par hasard toujours, la première cellule vivante mère.

La raison aveugle attribue à son nouveau dieu, le « hasard », le miracle de l’assemblement du millier d’acides nécessaires à la constitution des protéines les plus simples. Elle observe, elle calcule, elle estime, elle réfléchit et elle convoque la science du doute, c’est-à-dire le calcul des probabilités, pour établir, avec des chiffres imaginaires qui frappent de stupeur l’imagination humaine, ce que l’imagination est incapable même d’affronter. Elle calcule que les chances pour qu’une seule protéine se constitue par hasard sont de l’ordre d’une chance sur 102000 : un suivi de deux mille Zéros.

Elle calcule qu’il faut donc que tous les atomes de ce vaste univers s’agitent et se combinent les uns avec les autres ce nombre vertigineux de fois pour peut-être parvenir à la bonne combinaison pour constituer une seule protéine. La cellule mère, elle, nécessite cent mille sortes de protéines différentes par leur volume et leur constitution, allant de la protéine composée de mille acides aminés à celle qui en comporte cent mille.

En bref, selon la raison capable de percevoir l’univers mais aveugle à vérité, il faudrait remuer des millions de fois tout ce que l’univers comporte de matière organique, multiplier et assembler ces éléments entre eux, avant que le hasard-dieu ne parvienne à assembler une seule cellule possédant les constituants du vivant.

Une raison aveugle, prisonnière de ses convictions

Comment cette raison peut-elle ne pas se prosterner devant le Créateur Tout-Puissant, exalté soit Son Nom ? Comment ce pharaon peut-il ne pas renoncer à se prendre pour un dieu et se réconcilier avec l’innéité à laquelle les prophètes envoyés par Dieu s’adressent pour lui enseigner la vérité ? « Pourtant l’être humain devient rebelle, quand il se sent en mesure de se suffire à lui-même. » (1)

La raison investigatrice croit pouvoir se suffire des instruments de son investigation, des résultats de ses sciences, de l’accumulation de ses connaissances. Prisonnière de ses convictions, comment pourrait-elle se libérer si elle n’est pas guidée par son Seigneur ? Comment pourrait-elle revenir des équations, des calculs, de l’espace étourdissant, à la simplicité de la foi qui croit en la révélation ? Cet entêtement de l’esprit humain à refuser de croire est un puissant signe de Dieu, offert à notre méditation par le verset suivant : « As-tu vu celui qui prend pour divinité sa propre passion ? Dieu l’égare sciemment. Il scelle son ouïe et son cœur, et place son voile sur sa vue : qui donc le guidera après Dieu ? Ne vous rappelez-vous donc pas ? » (2)

Cette passion humaine trouve son expression dans la théorie du hasard. Depuis que Newton a découvert la loi de l’attraction universelle, et depuis ses avancées scientifiques, la raison aveugle suit la passion des génies dans leurs cerveaux sourds et muets incapables de voir la vérité : ils ont appelé Newton le nouveau Moïse, ils se sont bâtis des autels dans les laboratoires, leurs prophètes sont les scientifiques, et leur idole est le hasard.

On trouve un écho de la théorie de Darwin selon laquelle l’être humain est un singe qui a évolué, dans la science des probabilités et la statistique. Les mathématiciens évoquent à ce propos le « miracle du singe ».

La théorie statistique établit un parallèle, sur la base de calculs mathématiques, entre la probabilité que cet univers apparaisse par hasard et la probabilité qu’un singe écrive les œuvres de Shakespeare ou compose toute une bibliothèque de livres. Un singe tapant sur le clavier d’une machine à écrire écrit des lignes de lettres. La probabilité pour qu’il écrive les œuvres de Shakespeare ou les livres d’une bibliothèque est de l’ordre d’une chance sur dix puissance mille milliards, c’est-à-dire sur un suivi de mille milliards de zéros. Il faudrait un million de kilomètres de papier pour écrire tous ces zéros. Il faudrait quinze mille ans pour les dire, c’est-à-dire cent cinquante siècles.

Ces sciences connaissent une évolution rapide. Sept ans après une quelconque découverte scientifique, elle est déjà obsolète. D’ici quelques années, la durée de vie et de validité d’une découverte ne sera plus que de trois ans. Et puis, et puis, et puis quoi ? C’est presque comme si l’atome que le chercheur observe dans son microscope électronique s’adressait à lui pour lui reprocher son ignorance. L’observation provoque une agitation, de sorte que le chercheur n’observe pas directement l’atome tel que Dieu l’a créé, car cela est impossible : il observe seulement son agitation, et ne sait pas s’il est matière et essence, ou bien contingence et fluctuation lumineuse.

Tu n’as pas créé cela en vain ! Gloire à Toi ! Épargne-nous le châtiment du Feu. Tu es Dieu, le Créateur, le Sage.

Extrait du Tome 2 de « Femmes musulmanes : Traité sur la voie », traduction française de l’ouvrage « Tanwîr al-mouminâte » de Abdessalam Yassine.

Lire aussi :

Les signes révélés et les signes déployés

(1)     Sourate 96, versets 6-7.

(2)    Sourate 45, verset 23.

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