Le Prophète Mohammed : Un don pour l’humanité

Combien sont nombreux les bienfaits de Dieu à l’égard de Ses créatures ! Et combien en parallèle, il leur incombe de Le remercier pour leur avoir attribué autant de largesses conformément à Ses Paroles : « Si vous dénombriez le bienfait de Dieu, vous ne pourriez en faire le compte ».[1]

Or, le plus grand bienfait accordé à cette communauté s’incarne en la personne du noble Messager : « Dieu a accordé une grâce aux croyants lorsqu’Il leur a envoyé un Messager pris parmi eux qui leur récite Ses versets, les purifie et leur enseigne le Livre et la Sagesse, alors qu’ils étaient auparavant dans un égarement manifeste ». [2]

Mohammed, paix et salut de Dieu sur lui, est le sceau des Prophètes, celui que Dieu a choisi et élevé parmi Ses créatures. Il a parachevé son éducation, guidé, parfait son comportement, élevé son nom auprès du Sien, et l’a distingué par les qualités de l’Homme parfait : « tu es certes d’une moralité éminente »[3] . Tout comme Il a octroyé à sa communauté des particularités inexistantes dans les civilisations passées. Et parmi les prérogatives dont a pu jouir le meilleur des hommes, est l’universalité de sa mission. « Et nous ne t’avons envoyé qu’en tant qu’annonciateur et avertisseur pour l’Humanité entière ».[4]

Sommes-nous seulement conscient de cette immense grâce divine, de ce joyau que Dieu a offert à l’Humanité ? Et si oui, qu’éveille alors le souvenir, la mémoire du Messager ?

Une qualité hors pair

Lorsqu’on parcourt sa vie, on retient naturellement l’homme qu’il ’était et qu’il restera dans les mémoires : un homme d’une miséricorde infinie. « Et nous ne t’avons envoyé que comme miséricorde pour l’univers ».[5]  Cette qualité que Dieu lui a octroyé, et qui l’a distingué parmi ses semblables, l’a accompagné tout au long de sa vie et a touché tous ceux qu’il a côtoyés : sa famille, ses compagnons, ses amis, ses voisins, les animaux… même ses ennemis. On ne peut oublier quelle a été sa réaction à Taïf lorsque son peuple l’avait démenti et chassé à coup de pierres et que l’Ange des Montagnes, sur ordre de Dieu, lui fût apparu et lui ait dit : « Si tu veux, j’écraserai ton peuple sous les deux montagnes qui surplombent la Mecque ! » «Non » répondit-il. « Je souhaite plutôt que Dieu fasse sortir de leurs reins des personnes qui L’adorent Seul, sans rien Lui associer. Ô mon Dieu ! Guide mon peuple car ils ne savent pas ». Et Gabriel suite à cela de dire : « Dieu a raison de t’appeler le miséricordieux, plein de compassion » [6]. Ainsi était le Messager de Dieu, en dépit de toutes les persécutions dont il a fait l’objet, il répondait toujours au mal par le bien.

Sa miséricorde pour ses semblables est la qualité qui a eu le plus d’effet dans sa mission d’appel à Dieu. Telle une clé magique entre ses mains, elle était capable d’ouvrir des cœurs endurcis qu’on aurait crus inaccessibles. Plus que cela, il réussissait, par la Grâce de Dieu, à allumer en eux le flambeau de la foi. N’était ce pas le cas de Khalid ibn Walid, Safwan ibn Ummayah, Abu Sofian, et beaucoup d’autres encore qui jadis furent ses ennemis les plus acharnés. Parmi eux aussi, Foudallah ibn ‘Umayr qui à ce sujet nous rapporte: « J’ai voulu tuer le Prophète au cours de la conquête de la Mecque pendant qu’il effectuait des tours rituels autour de la Kaaba. Lorsque je me suis rapproché de lui il m’a dit : Es tu Foudallah ? Surpris j’ai répondu : oui. Il m’a dit : Quelle est ton intention ô Foudallah ? J’ai répondu : aucune, je faisais le rappel de Dieu. Le Prophète sourit et demanda pardon en ma faveur. Puis il mit sa main sur ma poitrine et mon cœur s’apaisa. Par Dieu ! Il ne l’avait pas enlevé que déjà, rien de tout ce que Dieu a créé ne m’était devenu plus cher que lui » . [7]

En voilà un de plus dont le cœur a été touché par la miséricorde du prophète pour s’ouvrir à l’amour et la foi.

Vous lui tenez à cœur

Le souvenir du prophète n’évoque t-il pas aussi l’amour qu’il portait aux croyants. Aucun Homme sur cette terre ne s’est autant soucié des siens à l’instar du Messager de Dieu. Et Comme le dirait si bien ce proverbe « Il n’y pas d’amour, il n’y a que des preuves d’amour » [8]. Et quelle meilleure preuve d’amour si ce n’est cet aveu du Prophète où il dit : « Chaque prophète avait une invocation exaucée qu’il a consommée de son vivant, quant à la mienne, je la garde jusqu’au jour de la résurrection pour qu’elle soit une intercession en faveur de ma communauté » [9]. De même un jour qu’il visitait le cimetière al Baqi, ses compagnons l’entendirent dire : « J’aurais tellement aimé voir nos frères. » Ils demandèrent : « Mais ne sommes-nous pas tes frères, ô Messager de Dieu ? » Il répondit : « Non, vous, vous êtes mes Compagnons. Mes frères sont ceux qui croiront en moi sans jamais m’avoir vu »[10] . Louange à Dieu, l’amour du Prophète pour sa communauté transcende les limites du temps et de l’espace.

En réalité, le souvenir du Messager de Dieu évoque tant de choses, tant de qualités, de vertus, de beautés, de faveurs …et les citer, épuiserait assurément les langues et les plumes. Mais la question essentielle est qu’en est-il de moi ? Qu’en est-il de la relation que j’entretiens avec le Prophète ? L’ai-je aimé autant qu’il nous a aimés ? Si oui, quelles sont alors les preuves de cet amour ?

La clé du bonheur

L’amour du prophète à l’égard des croyants est une chose, l’aimer plus que tout en est une autre, car mon cheminement, ma proximité et ma place auprès de Dieu dépendent intimement de l’amour que je lui porte et de la place qu’il occupe dans mon cœur. Anas, que Dieu l’agrée, nous rapporte que l’Envoyé de Dieu a dit : « Par Celui qui détient mon âme entre Ses mains, aucun d’entre vous ne sera véritablement croyant tant qu’il ne m’aime pas plus que ses enfants, ses parents et tous les hommes » .[11]

Et l’heureuse nouvelle est que tout croyant, amoureux sincère du Messager de Dieu, peut espérer être en sa compagnie dans la vie future. Ecoutons cet homme qui est venu voir le Prophète et lui a dit : « Ô Envoyé de Dieu, tu es plus cher que ma famille et tous mes biens. Chez moi je pense à toi et je ne puis me retenir de venir et de te regarder. Mais j’ai pensé à ma mort et à ta mort et j’ai réalisé que lorsque tu rentreras au Paradis tu seras dans une station élevé avec les Prophètes et que si j’y rentre, je ne pourrai plus te voir » [12]. Dieu révéla alors : « Quiconque obéit à Dieu et à Son Messager sera avec ceux que Dieu a comblés de Ses bienfaits : les Prophètes, les véridiques, les martyrs et les vertueux. Et quelle excellente compagnie ! » .[13]

Louange à Dieu qui nous a fait don de Son noble Messager, afin que nous le prenions pour modèle, et qu’à travers l’amour, nous puissions gagner Sa Satisfaction, Son Amour et Sa Proximité. Aussi, les preuves de notre amour sont de suivre les pas du Bien aimé dans ses relations avec Dieu, ses relations avec l’Homme, dans sa personnalité, dans ses efforts pour faire entendre la parole de Dieu… Seigneur, que Ta Grâce et Ta Paix soient sur notre maître et notre Prophète Mohammed, ainsi que sur sa famille et l’ensemble de ses compagnons.

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[1] Coran : les abeilles, verset 18

[2] Coran : al Imrane, verset 16

[3] Coran : la plume, verset 4

[4] Coran : Sabah, verset 28

[5] Coran : les prophètes, verset 107

[6] Rapporté par Boukhari

[7] Rapporté par Ibn Quayyim

[8] Citation de Pierre Reverdy

[9] Rapporté par Boukhari

[10] Rapporté par Ahmad

[11] Rapporté par Boukhari et Muslim

[12] Rapporté par Abou Bakr al-Haïthamî et Abou Nou’aïm

[13] Coran : les femmes, verset 69

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