Le mind-mapping au service de l’apprentissage

Depuis quelques années maintenant, l’utilisation du mind-mapping est de plus en plus répandue que ce soit en milieu scolaire ou ailleurs.

La prise de notes linéaire ordinaire devient inefficace dès que le volume d’informations à retenir, et à restituer, augmente…

Qu’est-ce que le mind-mapping ?

Une mind-map ou carte mentale est un schéma, une représentation graphique composés de mots, de couleurs et d’images disposés selon une structure arborescente. Les idées principales irradient, comme des branches, en provenance d’un thème central.

Le mind-mapping est un outil, une méthode d’organisation et de classement des idées par l’utilisation de mots-clés et d’images-clés (pictogrammes), qui permettent de mémoriser et de trouver de nouvelles idées. L’objectif étant de structurer, mémoriser et faire émerger les informations.

Les mots-clés permettent d’aller à l’essentiel, et donc de mieux mémoriser.

Les branches permettent de faire le lien entre les différentes informations.

Le mind-mapping permet aussi de développer l’imagination, les capacités d’association, de visualisation, de compréhension, de synthèse et de mémorisation.

Origine du mind-mapping 

Contrairement à ce qui est répandu, le concept de carte mentale est très ancien ; on aurait retrouvé ce genre de schéma dans des « thankas » (toile de rouleau tibétain) sous forme d’arbres avec des branches sur lesquelles figuraient des dessins et des mots.

Le mélange de dessin et de mots était également présent chez Léonard de Vinci ou Christophe de Savigny ; au milieu du 20è siècle, Evelyn Wood proposait dans ses formations de lecture rapide de prendre les notes sous forme de carte-araignée (spider map).

A la fin des années 60, le psychologue anglais Tony Buzan, était alors un jeune étudiant lorsqu’il constata en allant à la bibliothèque de son université, qu’il n’y avait aucun livre pour expliquer comment se servir efficacement de son cerveau.

Il rencontrait comme beaucoup d’autres étudiants des problèmes de mémorisation, il constatait que plus il prenait de notes et plus il oubliait…

Ses recherches le poussèrent à étudier tout ce qui pouvait l’aider à comprendre le fonctionnement du cerveau humain, et ce qui l’aiderait à mieux utiliser le sien; il mit les résultats de ses recherches dans le livre écrit avec son frère : « mind-map : dessine-moi l’intelligence ». C’est ainsi que le mind-mapping, connu aujourd’hui, fit son apparition.

L’efficacité du mind-mapping

Appelé « couteau suisse » de la pensée, le mind-mapping est un outil multi-usage, sans aucune limite exceptée notre imagination : des cours de français ou de mathématiques en école primaire aux cours plus complexes à l’université, en passant par l’utilisation en milieu professionnel ou dans la sphère privée, le mind-mapping permet de mémoriser, structurer et comprendre les informations-clés.

L’utilisation des couleurs permet de mieux visualiser les informations : une couleur par branche (et sous-branches), donc à chaque idée principale sa couleur.

L’utilisation des mots-clés, un mot par branche, permet de synthétiser une idée principale et de travailler (sur les sous-branches) par association d’idées.

Les images (pictogrammes) permettent de synthétiser, de visualiser les informations et de réactiver la mémoire au moment voulu : à la simple vue du dessin, on pourra se souvenir des informations contenues dans une branche par exemple. Une image vaut mille mots !

Ainsi l’association des couleurs, des mots-clés et des dessins permettra de retenir un ensemble d’informations synthétisées en quelques mots ; cela permet également de faire travailler les deux hémisphères (gauche analytique et droit plus généraliste) et de faciliter ainsi la mémorisation d’un cours par exemple.

Comment faire une mind-map efficace ?

Quel que soit le projet, les règles de base restent les mêmes :

– Utiliser une feuille blanche (non lignée), en format paysage.

– Noter le thème au centre de la feuille, en lettres capitales. Si possible dessiner ce thème en un pictogramme pour la visualisation. Entourer le thème en évitant au maximum toutes les formes pointues (carré, rectangle etc).

– En haut à droite, on dessine la 1ère branche principale (épaisse) avec le mot-clé de la 1ère information importante…choisir une couleur pour cette branche principale et pour ses sous-branches (moins épaisses).

– En allant dans le sens des aiguilles d’une montre, dessiner la 2è branche principale et ses sous-branches, d’une 2è couleur : y mettre les mots-clés et les pictos correspondant à la 2è information.

– Continuer ainsi, dans le sens des aiguilles d’une montre, jusqu’à mettre toutes les informations à retenir.

– Toujours écrire les mots à l’horizontale, cela facilitera la relecture et la visualisation de l’ensemble de la carte.

– Un mot par branche, cela nous « oblige » à synthétiser les idées.

– Essayer de garder la carte la plus claire possible, avec plus ou moins 7 branches principales pour faciliter sa mémorisation…mettre trop de branches risquerait d’encombrer la carte, et donc de perdre en efficacité.

Lorsque vous ne savez pas par où commencer votre carte mentale ou comment la structurer, pensez à l’acronyme CQQCOQP ; ce sont les questions principales pouvant orienter le travail à faire : C (comment), Q (quoi), Q(qui), C (combien), O (où), Q (quand) et P (pourquoi).

Quelle utilisation ?

Le mind-mapping permet de devenir un lecteur ou auditeur plus actif : au lieu de se contenter de lire ou d’écouter, en faisant une carte mentale, les informations sont immédiatement réactivées, donc plus rapidement retenues que ce soit pour un cours à l’école, un livre qu’on doit résumer, une vidéo voire une conférence pour laquelle on voudrait prendre des notes… l’efficacité du mind-mapping n’est plus à prouver !

Il est également de plus en plus utilisé pour l’apprentissage et la mémorisation du Coran.

Vos premières cartes mentales ne seront pas parfaites, et elles n’ont pas besoin de l’être d’ailleurs ; leur but est de vous aider à synthétiser, à apprendre et/ou à mémoriser…c’est un outil à mettre entre toutes les mains, dès le plus jeune âge.

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