Coronavirus : Ne pas tomber dans la psychose

Cet inconnu il y a encore quelques semaines a fait son entrée fracassante sur la scène médiatique ! Pourquoi le choix de ce sujet et que peut-on en dire de plus ?

C’est ce que je tenterai de développer dans cet article.

Nous craignons la pandémie, nous nous y dirigeons indubitablement. J’aimerais d’abord clarifier quelques points, bien qu’il ne s’agisse pas du cœur de cet article. Certains présentent ce virus comme un punisseur masqué, une calamité envoyée sur l’humanité pour la punir de ses agissements. Cette lecture frustrée et frustrante n’est pas celle que je porterai. Je préfère la lecture à la lumière de ces versets : « Celui qui a créé la mort et la vie afin de vous éprouver (et de savoir) qui de vous est le meilleur en œuvre, et c’est Lui le Puissant, le Pardonneur. »[1]

Quelle beauté ! Il présente la mort avant la vie comme pour donner le secret du sens de la vie !

Quelle miséricorde ! Sa puissance capable d’éprouver laisse ensuite la place à Son pardon ! C’est donc naturellement la lecture que je porterai sur les événements actuels. Une lecture de miséricorde. Certains succombent à ce virus tout comme d’autres succombent à de multiples causes. Leur jugement revient à Dieu et à Dieu Seul. S’ils ont œuvré pour la satisfaction divine ils seront accueillis en grandes pompes, mais s’ils ont occulté la question de la vie après la mort, le sens de leur vie, que ce monde a été leur seule préoccupation… alors que Dieu nous préserve de ce grand échec !

Le virus se propage et les recommandations se multiplient. La quarantaine est ce qui est le plus recommandé et elle dénote de la primauté de l’intérêt général, notion bien occultée de nos jours mais toujours mise en valeur par le noble Messager de Dieu Mohammed (que la paix soit sur lui). N’a-t-il pas dit : « Celui qui fuit la peste est tout comme un déserteur. Et quiconque patiente dans la peste aura la récompense d’un martyr. »[2]

Non seulement il ne s’agit pas d’une punition, mais c’est l’occasion de faire acte de bravoure en faisant barrage à cette difficulté, de sa vie, pour préserver ses congénères. Les termes de ce hadith qui font référence au champ lexical martial nous sortent du contexte étroit de la guerre opposant deux armées pour nous situer dans un cadre plus global où le combat pour la paix et la survie de l’être humain est au cœur de notre cheminement. C’est donc naturellement que notre cœur aspire à l’élan général de solidarité pour les personnes touchées par cette maladie. Puisse Dieu leur accorder la guérison et nous préserver de toutes maladies difficiles à supporter. Puisse-t-Il nous accorder Son pardon !

Je vous ai parlé du cœur de mon article. Nous y sommes.

La seconde partie de mon article essaie de comprendre pourquoi le monde tremble en Occident. Pourquoi ce virus fait-il la une des médias et bouleverse tant notre environnement ? Pourtant ce virus ne tue pas autant que la cigarette ou que d’autres innombrables facteurs existants ? Pourquoi les mises en quarantaine ne sont pas respectées ? Pourquoi le déplacement de 3000 supporters italiens pour le match de Ligue des Champions entre Lyon et la Juventus a été maintenu ? Et ce n’est que la partie visible d’un iceberg insoupçonnable.

L’homme n’a jamais pesé aussi léger que de nos jours. La quarantaine et la réduction des déplacements mondiaux, qui est la voie à suivre quand l’homme est au cœur d’un système à face humaine, se confronte à un système où l’argent est le seul maître. Pour schématiser, on sort sa calculatrice avant de prendre une décision. Combien de morts risque-t-on ? Quelle perturbation politique cela entraînerait ? Combien d’argent perdrait-on ? Combien coûterait le renforcement politique pour absorber les mécontentements et les faire disparaître sous une bonne couverture médiatique ? Des questions maladroites, qui donnent froid dans le dos, et pourtant, nous savons tous que c’est ce qui se joue aujourd’hui, et pire encore, l’humanité semble accepter, doucement, sa position secondaire dans l’échiquier mondial.

D’autre part, l’inquiétude, voire la psychose, qui s’emparent des gens ont une cause bien précise. L’Occident a érigé des murs, parfois physiques, mais surtout psychologiques pour se sentir en sécurité. Derrière ces murs il donne l’illusion d’une invulnérabilité, d’une sécurité absolue. La brutalité de la mort est discrète, elle n’apparaît qu’au-delà des murs, dans les pays où la vie humaine semble si lointaine et compter tellement moins. Or, cette microscopique créature de Dieu, le coronavirus, est venu perturber ce sentiment de sécurité. La conscience de la mort s’est soudainement invitée dans chaque foyer. Tel l’effet d’un contrôle-surprise sur celui qui a « séché ses cours », nous ne sommes pas préparés face à la mort. En Occident, la mort est un sujet tabou, un sujet qui désoblige. Parler de la mort dans de nombreuses sphères c’est impoli. Or, le coronavirus n’en a cure. Il a commencé par le pays le plus en vogue, une puissance montante, respectée et crainte. Pourtant, ni la construction formidable d’un centre hospitalier en quelques jours, ni la puissance technologique de ce pays n’ont occulté la crainte de ce petit virus. Son message, s’il en avait un explicite, serait : « Quel est celui qui constituerait pour vous une armée [capable] de vous secourir, en dehors du Tout Miséricordieux ? En vérité les négateurs sont dans l’illusion la plus complète. »[3]

L’ennemi, celui qui apporte la mort, est entré dans nos murs ! C’est la panique.

Ô mon frère, ô ma sœur en humanité ! Si, par hasard, tu tombais sur cet article, voici ma recommandation. Quelles que soient les circonstances qui entraîneront ton terme, le terme est le rendez-vous immanquable de tout être humain. Le plus sensé est donc de s’y préparer.

Combien de temps j’accorde à la recherche du sens de ma vie ? Peut-on accepter que d’autres aient scellé notre sort en nous emprisonnant dans une conception qui a fait de la mort une lointaine illusion ? Ce monde dans lequel nous vivons, si parfaitement agencé, si harmonieusement constitué, où chaque élément joue un rôle propre, n’est qu’un lieu-épreuve qui n’accepte aucune installation durable. Il est l’œuvre d’un Unique et Noble Architecte. Ne referme pas trop vite la porte à ta curiosité et accorde au moins, en faisant abstraction de tous tes a priori, le temps à la méditation. Pour t’y aider tu as à ta disposition Son dernier Livre révélé pour l’humanité, le Coran, ton cœur, celui en qui tu abandonnes ta confiance dans certains moments cruciaux de ta vie, et ta raison, qui, de concert avec le cœur te permettraient d’atteindre des vérités qui échappent à la raison orgueilleuse.

« Qui est donc mieux guidé ? Celui qui marche face contre terre ou celui qui marche redressé sur un chemin droit ? »[4]

Cette terre s’est tellement revêtue de multiples artifices qu’elle a accaparé toute notre attention, nous faisant oublier qu’il existe un chemin et une direction claire dans laquelle certains marchent la tête redressée, sans avoir peur de regarder en face la mort qui ne constitue qu’une des portes qu’il faut franchir pour rencontrer Celui qui nous a créés et avoir, en Sa compagnie, la meilleure fin qui puisse nous arriver. Ainsi soit-il.


[1]    Coran, sourate la royauté, verset 2

[2]    Hadith rapporté par Ahmed (que Dieu lui accorde la miséricorde)

[3]    Coran, sourate 67 la royauté, verset 20

[4]    Coran, sourate 67 la royauté, verset 22

3 commentaires

  1. Barakalaoufik pour ce rappel clair et necessaire.
    Se recentrer sur le sens des épreuves et sur nos sources spirituelles.

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